• Il était une fois, ...un Homme au coeur de chien

        J'aimerais dédier ce texte aux personnes qui qui savent ce qu'on ressent.


    Sentir les choses arriver lorsqu'on a rencontré une personne qu'on aime profondément, savoir quelle sera la fin de l'histoire seulement en voyant le générique.. mais continuer à suivre, en espérant une autre fin, gardant cette espoir à chaque pas.. Même lorsqu'elle approche. Se voiler la face pour s'empêcher d'être malheureux, et l'être de plus belle.

    Etre un Homme au coeur de chien, avoir un sang animal, sentir la vie par l'odorat de l'âme. Savoir que la fin va bientôt venir nous chercher, sentir l'éloignement se dessiner. Lutter contre la souffrance, l'immanquable chagrin qui découlera d'une décision qu'on aimerait éviter, mais qui semble si fatal. Sentir le vent changer de direction, vivre l'orage locataire éphémère du coeur. Sentir en sois les yeux du chiot qu'on libère au pied de l'arbre, avant de s'éloigner en le laissant derrière sois, tel une poussière parmi le vent du matin. Une étoile qui brillera au firmament le jour où, enfin, il le rejoindra. Dans un monde où l'amour est si dure à trouver, où est la place d'un petit chien qui cherche un foyer. 


    Parfois, lorsqu'on se sent seul, la tristesse est notre coussin pour pleurer. 

    Parfois, pour ne pas me faire remarquer, je pleure en silence et seul le ciel peut m'entendre, dans ces moments, quelqu'un regarde ce petit être qui pleure, et il vient près de moi, il s'assoit et me blotti dans ses bras, je ressens sa chaleur, je ressens sa douceur, je le ressens au fond de moi.

    Je suis seule, devant ma gare, regardant les gens passer, les saisons tourner. Espérant sa venue, espérant dans le froid, espérant face au soleil, face aux vents. Puis le temps passe, je sens le changement des saisons, les nuages qui changent d'horizons et ressens le chagrin. Une petite main me caresse, il est temps de prendre la route. Les flots montent dans mon regard impuissant. Est venu le temps de voir pourquoi on vit, le temps du consentement, peut-être qu'un jour le train m'appellera de nouveau, et je serai là car on ne peut abandonner les gens qu'on Aime. 


    Un Homme au coeur de chien

     


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